Il y a quelques jours, nous vous avons présenté dans deux articles (1ère partie / 2ème partie) l’intégralité des équipes demi-finalistes du Challenge Administration 2020. Et hier vous avez eu le droit à une présentation plus poussée de l’équipe Orientation 2.0. Alors que la phase de demi-finale touche à sa fin aujourd’hui, nous vous proposons une interview de l’équipe « Les cyber-démocrates » , également demi-finaliste du challenge.
Est-ce que vous pouvez vous présenter rapidement ?
Nous sommes trois étudiants de Sciences Po. Pour deux d’entre nous en Affaires publiques. Le troisième étudie à l’école des relations internationales. Nous avons tous les trois des profils variés (Lucas est ingénieur de formation, Hugo est en double diplôme HEC-Sciences Po et François a obtenu un master 2 de droit public avant d’intégrer Sciences Po). Pour autant, notre croyance dans la démocratie administrative nous rassemble.
Pouvez-vous nous résumer votre projet ?
Il s’agit de permettre à tous les citoyens, par le biais d’une plateforme numérique, de présenter leurs observations sur le fonctionnement de l’administration avec laquelle ils sont en contact et d’éventuellement proposer des réformes pour améliorer son fonctionnement. C’est une plateforme participative d’étude de la satisfaction des usagers et de proposition.
D’où vous est venue cette idée ?
L’idée nous est venue d’une initiative italienne (qui fait d’ailleurs l’objet de notre premier article sur notre blog d’équipe). Il s’agissait pour le gouvernement de Mario Monti de permettre aux usagers de dénoncer des gaspillages observés au quotidien. Les données ainsi récoltées se sont révélées intraitables (le service en question a reçu plus de 10 000 mails par jours pendant la mise en oeuvre du projet) et cela ne visait qu’un objectif de réduction des dépenses publiques. C’est donc un projet à la fois plus utilisable et plus large que nous proposons.
Avez-vous mis en place un plan ? Quelles sont les futures étapes de votre projet ?
Pour être crédible, un projet de la sorte doit être strictement planifié. Dans cette optique, la première étape sera une enquête d’opinion préalable afin de mieux cerner les insatisfactions des usagers et ainsi établir le questionnaire au plus près de leurs attentes.
La deuxième étape sera la mise en place concrète de la plateforme numérique. Elle devra viser les deux impératifs de simplicité et d’efficacité.
Enfin, la troisième étape sera celle de la connaissance du projet. Un plan de communication détaillé devra être établi. Le projet ne peut fonctionner que si les usagers en connaissent l’existence. Le succès rencontré par l’initiative italienne prouve qu’une demande existe. Reste à le faire savoir.
Avez-vous mené des entretiens avec des professionnels dans le cadre de votre projet ?
Nous avons eu la chance de rencontrer de nombreux professionnels de milieux divers. Ainsi, nous avons rencontré des agents publics, bien entendu, mais aussi un communiquant, un ingénieur, un responsable numérique au sein de la fondation Steria, deux développeurs numériques et un représentant de l’association Regards Citoyens. Nous avons également pu rencontrer deux doctorants : un sur l’usage des nouvelles technologies par les personnes âgées et un sur les initiatives de démocratie participative dans le monde.
Nous aurions aimé pouvoir multiplier davantage des rencontres. En l’état, elles nous ont permis d’avoir une vue plus large sur l’utilité de notre plateforme PAD. C’est un impératif de tous les instants
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez actuellement ?
Une des principales difficulté a été de respecter les délais de publication des articles. Nous sommes tous engagés dans de nombreuses activités et la construction d’un tel projet prend du temps ! C’était toutefois une aventure extraordinaire et les heures que nous y avons passées ne sont pas perdues !
Pourquoi avoir choisi de participer à ce challenge ? Qu’est-ce que cela vous apporte en tant qu’étudiants ?
Nous voulons tous les trois travailler au sein de la fonction publique d’État. En ce sens, comprendre les mécanismes en son sein et proposer un projet opérationnel est une vraie opportunité que nous avons saisie dès qu’elle s’est présentée.
Est-ce que vous avez regardé un peu vos concurrents ? Que pensez-vous d’eux ?
Bien sûr, nous nous sommes intéressés à ce que les autres équipes proposent. Ce qui est extraordinaire, c’est la diversité des projets présentés. Cela donne confiance dans la capacité de la jeunesse à faire preuve d’imagination et d’audace !
La multiplication des plateformes numériques correspond simplement à de nouveaux besoins, ou plutôt une nouvelle manière de répondre à des besoins existants. La démocratie date de l’Antiquité grecque et si internet avait existé alors, l’Agora aurait pris la forme d’une plateforme numérique !
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