Alors que l’ENA a annoncé une augmentation du nombre de candidats inscrits pour « subir » les épreuves d’admissibilité qui ont lieu à partir du 26 août prochain (141 candidats supplémentaires par rapport à 2012, soit + 8,93 % pour les 3 concours), le nombre de postes ouverts pour la session 2013 reste stable : 40 pour le concours externe, 32 pour le concours interne et 8 pour le 3ème concours (Arrêté du 9 août 2013).
Par ailleurs, la nouvelle directrice de l’Ecole, Nathalie Loiseau, a lancé une offensive depuis fin juin en annonçant une réforme des concours d’entrée à l’horizon 2014 ou 2015.
Elle estime qu’une fois les écrits passés (qui permettent d’évaluer les connaissances des candidats), l’oral doit servir à évaluer la personnalité et à « tester l’adéquation du profil, les capacités réflexives du candidat avec le métier qui l’attend« . Pour cela, une épreuve de mise en situation individuelle ou collective devrait être instaurée.
Si la réforme des oraux d’admission semble prioritaire, les épreuves écrites devraient également subir des retouches : l’épreuve écrite à option devrait être supprimée, l’épreuve de culture générale mieux définie, l’épreuve de finances publiques devrait être généralisée à l’ensemble des concours. Le projet de réforme devrait être présenté au gouvernement à la rentrée et adopté d’ici à la fin de l’année.
Pour plus d’informations sur cette réforme :
- L’ENA prépare sa révolution, Le Figaro Etudiant, 25 juin 2013.
- La nouvelle directrice de l’ENA s’engage sur le terrain miné des concours, Blog « Le Grand Amphi » du Monde.fr, 26 juillet 2013.
- L’ENA s’apprête à réformer ses trois concours d’entrée, Le Monde, 28 juillet 2013.
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Il ne faut surtout pas supprimer l’épreuve écrite à option !
D’une part, elle permet de recruter les différents profils dont l’état a besoin : l’option management pour recruter des gestionnaires, l’option langue pour les futurs diplomates, l’option statistique pour les économistes, etc.
D’autre part, si cette épreuve disparaît, il n’y aura plus qu’un seul type de candidats qui pourra être admis : les diplômés d’IEP. Par exemple, un économiste de formation (profil très utile pour les ministère comme l’économie, le développement durable…) sera moins compétitif en Culture générale ou en Droit public qu’un candidat d’IEP, mais il pourra compenser avec l’épreuve de statistique, qui correspond à ce qu’on lui a enseigné.
Il est même dangereux que la haute fonction publique ne soit dirigée que par profils juridiques ou des généralistes diplômés d’IEP : qui sera compétent pour diriger les entreprises publiques, les institutions économiques, financières, etc. ?
OK mais c’est déjà largement le cas. L’ENA est un concours de Sciences Po Paris (on peut/doit le regretter). Le seul maintien de la 5ème épreuve n’y changera rien. Il faudrait à la limiter en réhausser le coefficient (actuellement 2 contre 4 pour les autres épreuves écrites).
Il faut supprimer l’ENA ET SCIENCES PO . La haute fonction publique devrait etre accessible après au moins 5 à 10 années dans le privé .
Elle est justement accessible après au moins 8 années dans le privé. C’est le principe même du 3e concours.